Réflexions : un animal abattu pour sa fourrure vaut-il plus que celui pour sa viande ?

Aujourd’hui j’ai envie de te raconter une péripétie certainement révélatrice de nos valeurs et de la cohérence de nos actes. Depuis quelques temps, je cherche a adopter un mode de vie un peu plus minimaliste et à me désencombrer d’une partie de ce qui me semble à présent superflu. En faisant le tri dans mes affaires, je suis tombé sur une peau de renne, que j’avais acheté il y a quelques années pour meubler mon ancienne chambre.

N’en souhaitant plus, j’ai donc posté une annonce de vente sur un groupe facebook, en compagnie d’autres objets. Qu’elle ne fut pas ma surprise de rapidement découvrir que cette peau suscitait le dégoût et l’offuscation d’une frange des internautes. Je le confesse, au début, je me suis demandé pourquoi, et je me le demande encore. Je suis évidemment navré d’avoir heurté la sensibilité des amoureux de la nature, mais j’ai besoin de ton avis pour savoir si je suis un être auquel il manque un brin compassion et d’intelligence émotionnelle.
J’admets qu’un animal a été sacrifié pour sa peau, et avoue ne pas savoir dans quelle condition et de ce qu’il est advenu du reste de sa dépouille. Pour en avoir observé en Norvège, je comprends aussi que c’est un bel animal, parmi d’autres animaux à poils mignons qui se font tanner pour leur peau.

Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il y autant d’indignation pour cet animal alors que les milliards d’autres qui sont élevés dans des enclos en béton, blessés et abattus dans des conditions indignes par les êtres supposés moraux que nous sommes ne suscitent qu’un haussement de sourcil dans une discussion de comptoir autours d’une côtelette à midi avec les collègues (caricature).

Ce que je veux dire, c’est que le renne que j’ai sacrifié et cautionné par mon acte d’achat correspond à une fraction de la souffrance animale de l’élevage animal de masse qui nourrit la majorité de la population. Démarche que je combats aujourd’hui au travers de mes ateliers culinaires dans le but de proposer des alternatives à notre alimentation carniste, bien moins éthique à bien des égards à mon sens…

Si aujourd’hui je n’aurais pas effectué cet achat malheureux, et même si je ne prétends pas être irréprochable, cet incident aura l’avantage de me révéler que je ne suis pas encore totalement cohérent entre mes actes et mes valeurs.

Qu’en penses-tu, et que ferais-tu à ma place avec cette peau de bête ? Que ferais-tu dans une situation similaire, admettons que tu hériterais d’une peau d’un animal sauvage ?

L’histoire des lundis sans viande

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Commençons par mentionner que si le président Wilson avait décrété les mardis sans viande pendant la Première Guerre Mondiale, et que le mouvement avait été réitéré pendant la Deuxième Guerre, c’était essentiellement pour rationner les provisions et supporter l’effort de guerre.

En 2003, l’initiative des Meatless Monday – ou Lundis sans viande – a refait surface en s’associant à l’école de santé publique de l’Université Johns Hopkins à Baltimore. Le but? Sensibiliser la population à l’importance de diminuer sa consommation de gras saturés pour prévenir plusieurs problèmes de santé. Le lundi ? Parce qu’il semblerait que lorsque l’habitude se prend en début de semaine, les gens ont plus tendance à conserver cette habitude pour le reste de la semaine.

Mais aujourd’hui j’ai envie de vous raconter l’histoire des lundis sans viande telle que je la connais… Lire la suite